Interview exclusive / Présidentielle 2020 en Côte d’Ivoire : Un ex-pro Gbagbo soutient à 100% la candidature du président Ouattara

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L’ex-commandant de la force de sécurisation du centre-ouest (FSCO), Marc-Bertrand Gnatoa, aujourd’hui Président fondateur de l’association Afrique Solidarité pour la Paix et le Développement (ASOPADE)
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unite.ci, mardi le 18 août 2020 : L’ex-commandant de la force de sécurisation du centre-ouest (FSCO), Marc-Bertrand Gnatoa, aujourd’hui Président fondateur de l’association Afrique Solidarité pour la Paix et le Développement (ASOPADE) a au cours d’une interview, marqué son soutien sans faille à la candidature du président Alassane Ouattara.

L’ex-commandant de la force de sécurisation du centre-ouest (FSCO), Marc-Bertrand Gnatoa, aujourd’hui Président fondateur de l’association Afrique Solidarité pour la Paix et le Développement (ASOPADE)

L’on vous a connu comme étant un proche de l’ex président Laurent Gbagbo, qu’est-ce que justifie cette mutation pour le camp RHDP ?

« Nous avons travaillé avec le président Laurent Gbagbo. Sur le plan militaire, j’ai protégé le régime du président Laurent Gbagbo par tous les moyens. Avec mes éléments de la force de sécurisation du centre-ouest (FSCO), nous avons donné notre poitrine pour l’ex-président. En 2010 Nous sommes allés aux élections. Après les élections, nous avons combattu aux côtés du président laurent Gbagbo. La communauté internationale a déclaré le président Alassane Ouattara vainqueur des élections. Je suis parti du pays en tant qu’un pro Gbagbo. J’ai fait une partie de mon exil au Ghana avec la plupart des cadres un front populaire ivoirien. Personne ne s’est occupée de moi durant tout mon périple en exil. Les gens n’ont pas été gentil avec moi. J’ai été victime du régime de Laurent Gbagbo. »

C’est donc cette déception, cette rancune ou encore cette rancœur qui vous a fait basculer pour le RHDP ?

« Moi je n’ai pas de haine ni de rancune contre le président laurent Gbagbo, contre qui que ce soit. Pendant tous nos périples dans plusieurs pays africains durant notre exil, le régime du président Ouattara était au travail. De loin je suivais les différents chantiers du président Alassane Ouattara et du premier ministre feu Amadou Gon Coulibaly. Il y a des actions que nous, au pouvoir pendant 10 ans, nous n’avons pas mené. Au moment où ce constat était fait, nous étions à la cinquième ou sixième année du régime Ouattara. Mais nous, nous avons fait 10 ans mais rien. »

Qu’est-ce que selon vous n’a pas été fait sous le régime du président Gbagbo ?

« Je ne peux pas comprendre que je suis de Gagnoa de par mon père et Lakota de par ma mère. Nous sommes au pouvoir de 2000 à 2010. Et quitter Abidjan pour venir à Gagnoa, il n’y a pas de route. Un autre détail, c’est premier ministre Amadou Gon qui est allé faire un château d’eau à Ouragahio.  Le président laurent Gbagbo est originaire de Ouragahio. 10 ans au pouvoir, Ouragahio n’a pas eu de château d’eau, vous trouvez ça normal ? »

Ce n’est pas pour rentrer dans la bonne grâce du Président Ouattara que vous dites tout ça.

« Mais non, d’autres même vont plus loin. D’aucuns disent que c’est parce que mes comptes ont été gelés et que comme j’étais sur la liste noire je suis le président Ouattara. Mais c’est faux, je ne suis pas le seul dont les comptes ont été gelés. Moi je fais un choix. Dans la vie il faut savoir choisir. Pendant que nous étions en exil la côte d’Ivoire a été développée. Le président Ouattara et toute son équipe ont fait un travail remarquable. Même si tu n’aime pas lièvre reconnais qu’il court vite. Moi depuis l’exil j’avais fait mon choix, dès que je rentrais en côte d’Ivoire j’allais soutenir le président Ouattara, le premier ministre amadou Gon Coulibaly et le gouvernement. Et c’est ce que j’ai fait quand je suis rentré. Avec mon association Afrique Solidarité pour la Paix et le Développement (ASOPADE), j’ai dit mon choix c’est le président Ouattara, le premier ministre Amadou Gon et tous les autres. C’est ce que j’ai fait. »

Aujourd’hui le premier ministre Amadou Gon Coulibaly n’est plus, qui selon vous peut conduire le navire RHDP pour la prochaine élection présidentielle ?

« Vous savez le premier ministre Hamed Bakayoko est l’un des enfants qui a fréquenté l’école du président Alassane Ouattara au même titre que le premier ministre Amadou Gon Coulibaly. Donc pour nous, étant donné que le premier ministre Amadou Gon Coulibaly n’est plus là, le choix devrait être porté sur le premier ministre Hamed Bakayoko. Mais comme le président de la république il est le seul maître du navire, ce qu’il a décidé nous nous plions à sa décision. Donc aujourd’hui nous appelons tous à soutenir la candidature du président Ouattara, il est notre grand guide. On entend ici et là que Gbagbo est candidat, Bédié est candidat. Et nous au RHDP, celui qui peut les battre au premier tour c’est le président Alassane Ouattara. »

Mais la candidature est contestée par l’opposition qui estime qu’il veut violer la constitution en faisant un troisième mandat.

« Affaire de 2 mandats ou 3 mandats, ça ce n’est pas notre problème. Nous allons à une élection, chacun cherche un candidat pour contrer l’autre. Nous au niveau de ASOPADE, notre candida c’est Alassane Ouattara. C’est lui seul qui peut battre n’importe quel Candidat. Donc nous, on ne rentre pas dans les petits calculs de troisième mandat. Si certains que nous connaissons vont aux élections, Alassane Ouattara est bien placé pour aller aux élections pour défendre notre RHDP. »

Que fait concrètement ASOPADE pour assurer une victoire écrasante du président Alassane Ouattara.

« Après le meeting de Katiola, le meeting d’hommage et de soutien à la candidature du président que nous organisons dans quelques jours, nous allons investir toutes les régions de Côte d’Ivoire pour parler à nos parents. Pour parler du développement que la Côte d’Ivoire a eu avec le président Alassane Ouattara. Il faut que les populations sachent ce que l’homme a fait. Ce qu’il n’a pas encore fini, il faut qu’il termine. »

A quelques mois de l’élection présidentielle, le climat politique est parsemé de tension, quel est votre adresse pour une élection apaisée ?

« Il y a une grande différence entre celui a vécu la guerre et celui à qui on a raconté la guerre. Nous avons vécu la guerre, on ne nous a pas raconté la guerre. Aujourd’hui si nous avons créé Afrique Solidarité pour la paix, c’est parce que nous avons été les acteurs de la guerre. Nous demandons à la population ivoirienne, surtout à tous les leaders d’avoir de la retenue, qu’ils mettent la Côte d’Ivoire au-dessus de nos intérêts personnels. Il faut que cette élection se passe dans la paix. On ne veut plus de guerre en Côte d’Ivoire. Donc dans notre tournée que nous allons mener, nous allons sensibiliser aussi les populations sur la paix »

Edgard ASSEMIEN, depuis Bouaké

 

 

 

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