COP 15/ Communiqué final de L’initiative d’Abidjan

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Unite.ci : La Côte d’Ivoire a accueilli, du 9 au 20 mai 2022, la 15e Conférence des Parties (COP15) de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre

la Désertification (CNULCD), qui s’est ouverte, le 9 mai, par un Sommet des Chefs d’État et de Gouvernement.

un puissant accélérateur de développement durable et de transformation agricole (Communiqué)

Le thème de la COP15 « Terre, Vie, Patrimoine : d’un monde précaire vers un avenir prospère » est un appel à la mobilisation générale pour inverser le rythme catastrophique de la dégradation des sols, de la déforestation et de la désertification, sources de conflits, de pauvreté, de famines et de phénomènes migratoires pour les populations les plus vulnérables du monde.

La désertification, l’appauvrissement des terres, la déforestation, les déficits hydriques sont des fléaux qui touchent une grande partie de l’humanité. Aujourd’hui, 40% de la

population mondiale est affectée. L’économie ivoirienne est basée essentiellement sur le secteur agricole, qui représente près du quart du Produit Intérieur Brut (PIB), plus

de 75% des exportations et emploie près de 70% de la population active.

Parallèlement, au cours des soixante dernières années, notre pays a perdu 90% de sa couverture forestière et les sols ont perdu de leur fertilité. Les cultures de rente, comme le cacao, ont contribué à ces dégradations.

Cette COP15 a été l’occasion, pour la Côte d’Ivoire, de présenter un nouveau cadre de coopération internationale destiné à restaurer les forêts et les sols, stimuler la production agricole, créer des emplois pour les jeunes et sortir les femmes en milieu rural de la pauvreté.

L’Initiative d’Abidjan (The Abidjan Legacy Program), annoncée lors des travaux de la COP15 et portée par le Président Alassane Ouattara, vise à promouvoir une politique ambitieuse de développement durable, tout en renforçant la productivité et le dynamisme agricole de la Côte d’Ivoire.

 

Pour mener à bien ce programme ambitieux et innovant, qui prévoit, notamment, le déploiement de technologies de pointes – drones planteurs, variétés végétales résistantes à la sécheresse, techniques innovantes d’irrigation – et qui s’étendra sur la période 2022 – 2027, la Côte d’Ivoire a obtenu l’engagement des bailleurs pour plus

de 2,5 milliards de dollars US, bien au-delà des 1,5 milliards de dollars attendus.

L’Initiative associera l’État, les acteurs privés et les partenaires au développement.

Le programme, qui vise avant tout des objectifs de développement durable, s’organise autour de quatre axes de travail stratégiques :

 

1- La lutte contre la déforestation et la restauration des forêts et des terres dégradées avec un accent sur (i) le renforcement de la gouvernance du secteur forestier, (ii) la restauration, la conservation et l’aménagement durable des forêts classées, (iii) la restauration des forêts dans le domaine rural et (iv) la promotion de l’agroforesterie.

2- L’amélioration de la productivité des sols à travers (i) l’accélération de la réforme sur le foncier rural pour protéger les producteurs, (ii) la modernisation des systèmes de production à travers l’irrigation, la mécanisation et l’accès à des semences améliorées et (iii) le développement d’autres types de cultures vivrières pour résoudre le problème de la sécurité alimentaire.

3- La résilience des chaînes de valeur actuelle destinée à soutenir les producteurs des principales chaînes de valeur des produits de base dans la transition vers des approches d’utilisation des terres plus durables, à travers (i) l’évaluation d’intrants, de technologies et d’infrastructures agricoles durables et résilientes au climat et (ii) la promotion de modes de consommation durables mondiaux avec un accent particulier sur les chaînes de valeur du cacao sans déforestation.

4- L’identification des chaînes de valeur de l’avenir, notamment, à travers la mise en œuvre des nouvelles chaînes de valeur plus résistantes, résilientes et adaptées à l’environnement, au changement climatique et aux besoins du marché.

 

Aujourd’hui, deux problématiques se posent à nous : le financement continu de notre développement et notre sécurité alimentaire maintenant et dans les années qui viennent. Le conflit en Ukraine est venu mettre en exergue ces deux défis.

En effet, d’ici la fin de la décennie, il nous faut restaurer 20% de notre couverture forestière. En outre, nous devrons créer des millions d’emplois pour les jeunes et améliorer la qualité de vie des femmes en milieu rural, principales productrices des denrées alimentaires.

C’est tout le sens de l’Initiative d’Abidjan. C’est un appel à l’action pour assurer un bien-être aux générations actuelles et futures.

 

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