Côte d’Ivoire : Révélation explosive sur les élections controversées de 2018 à Grand Bassam.

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unite.ci, Abidjan le 24 avril 2020 : Les élections municipales d’octobre 2018 , on s’en souvient encore, ont été tumultueuses dans certaines circonscriptions comme celle de Grand Bassam. Nous avons vu là, se jouer par deux fois, un des épisodes sombres de la démocratie dans notre pays. L’on se rappelle ces tristes images de loubards qui saccagent des urnes et brutalisent des populations, sans que les forces de l’ordre ne puissent intervenir, et aussi  ces milliers de votes qui au finish n’ont pas compté dans la désignation du premier magistrat de la commune. Aujourd’hui, Jean Louis Moulot du parti au pouvoir a été installé Maire de Bassam, mais dans la cité balnéaire, tout le monde n’a pas oublié ce qui s’est passé il y a maintenant deux ans. Les habitants de la ville et nombre d’  ivoiriens  n’ont jusqu’aujourd’hui pas digéré la façon dont la  victoire fut, selon eux, volée à  Georges Philippe Ezaley. Aujourd’hui ce qui relance le débat c’est ce que sont devenus certains des acteurs principaux des scènes électorales d’antan.

 

AMANKOU KASSI GABIN, préfet du département de Grand Bassam au moment des faits,  a été nommé le 26 Février 2020 Directeur Général de l’Office Nationale de la protection Civile (ONPC). Il faut se souvenir que cet homme fut accusé d’avoir empêché la proclamation des résultats qui donnaient, selon ses partisans, le candidat du PDCI  vainqueur, ainsi que d’être un acteur  du complot dénoncé de tripatouillage électoral. Il a refusé de faire proclamer les résultats le jour du vote, au motif qu’il était séquestré, mais il nous a été donné d’entendre une autre version de cette histoire donnée par certaines personnes qui disent avoir vécu les événements en question. Ce serait en réalité pour s’assurer du respect de la vérité des urnes que les populations ont décidé de camper pacifiquement dans la cour de la préfecture, sans faire entrave au travail de dépouillement, lorsqu’elles   ont été gazées et tabassées aux environs de minuit par les forces de sécurité sur ordre du Préfet.

Deux dames ont été accusées également à l’époque d’avoir pris part à la « cabale ».La  première citée, elle est accusée d’avoir faussement revêtue l’habit d’observatrice désignée par l’Union africaine avec appui financier du PNUD, pour  battre campagne au vu et au su de tous pour le candidat du RHDP et de  mener des actions de déstabilisation de l’équipe adverse. Quant à la seconde nommée, elle fut, toujours selon les informations répandues à l’époque,  celle qui en accord avec le préfet, refusa la proclamation des résultats du premier tour et qui est à l’origine de l’annulation des votes des électeurs des zones favorables à l’ancien maire de Bassam. Ainsi Madame Yoli Bi serait celle qui reconduite par la CEI lors de la reprise du scrutin aurait permis que le résultat  final soit consolidé après l’exclusion de plusieurs milliers de suffrages exprimés.

SALIMATA PORQUET a été ,depuis lors, promue vice-présidente de la CEI et Madame Yoli BI occupe aujourd’hui le poste de Commissaire centrale de la Commission Electorale Indépendante (CEI) de Côte d’Ivoire pour les Etats-Unis.  L’avenir radieux qu’a connu chacun des membres du trio d’accusés de 2018, entretient les cancans amers et désabusés des ivoiriens qui n’ont pas oublié les événements de cette crise électorale. Pour un certain nombre d’observateurs de la scène politique ivoirienne, la chose est mal dissimulée et il faut voir dans les nominations de ces trois personnes accusées de collusion coupable avec le pouvoir, les récompenses pour leurs œuvres. De plus ces nominations viennent dans un contexte où une information insistante se répand comme une trainée de poudre à Bassam et fait état de ce que des personnes ayant participé aux casses que nous avons connues pendant ce scrutin, auraient publiquement réclamés à leurs « mandants » qui seraient proches du pouvoir, au cours d’une cérémonie de funérailles, les pécules de 5millions de francs, qui leur auraient été promis en récompense de leur besogne. Qu’en est –il réellement ? Nous enquêterons sur la question afin d’en avoir le cœur net. Il s’agit dans toute cette histoire,  d’accusations graves mais c’est bel et bien cela qui se raconte dans les « chaumières et les faitières » de l’ancienne capitale et même au-delà.  Il faut admettre  tout de même que  certaines apparences peuvent servir la cause des  défenseurs de la thèse du vaste complot électoral, même si pour l’heure aucune accusation n’a été retenue  devant une juridiction compétente.

Nous voulons bien croire et espérer que ces accusations qui nous interpellent tous ici ne soient pas fondées quoique la promotion récente des trois acteurs importants des élections de Bassam laisse perplexe. S’il en était autrement, ce serait extrêmement grave pour notre démocratie déjà si fragile et une vraie honte pour notre pays.

Correspondant particulier

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