Côte d’Ivoire -Yamoussoukro : Crise autour de la chefferie traditionnelle d’Akpéssékro/ L’administration territorial appelée au secours

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Unite.ci : Le torchon brûle depuis peu entre Nanan Kouamé Kouassi Alexandre, de son nom de règne, Nanan Abéhi et ses pairs. Lors d’un point de presse qu’il a animé le mardi 23 novembre dernier le chef traditionnel a donné les raisons de cette crise au sein de la chefferie traditionnelle.

Nanan Abéhi, issu de la lignée des Bédé Konan, l’une des deux grandes familles détentrices du trône traditionnel du village d’Apkéssékro dit ne pas comprendre qu’il demeure encore dans l’incertitude et indigné d’attendre son arrêté de nomination préfectoral alors qu’il a été désigné par Nanan Kouakou Koffi Sôti Patrice, le chef du village d’Apkessekro de son vivant. Choix qui a été confirmé par la suite, conformément aux us et coutume en vigueur en pays Baoulé par le collectif des chefs traditionnels de la région. Nanan Abéhi dit être venu se confier à la presse pour porter sa voix et révéler au grand jour la vérité et faire part à tous l’injustice dont il est victime.

Le chef traditionnel a tapé du poing sur la table pour dire non au non-respect des us et coutume en vigueur en pays Baoulé dans le choix des chefs traditionnels à Yamoussoukro en général et pour ce qui le concerne en particulier.  » Je suis d’Apkessekro. J’appartiens aux familles légales qui doivent gérer le village. Je suis de la famille Bédé Konan, l’une des deux familles légales qui doivent gérer le village dont l’autre est la famille Ngo-N’zuéssi. Ce sont ces deux grandes familles qui ont jusqu’à présent géré le village. Ce sont elles qui choisissent le chef de village selon les us et coutume en rigueur. Chez nous on ne vote pas le chef de village. Comme mon tour était venu les gens sont allés me chercher à Abidjan afin que je puisse être au parfum des choses, avant que le chef, Nanan Sôti ne tire sa révérence. Aux fins d’assurer à bon escient sa succession. Vu qu’il était souffrant.

Décédé le 2 septembre 2018 tous les attributs de chef et toutes les autorisations qui confèrent la fonction de chef m’ont été reconduits lors de la cérémonie organisée pour ma présentation à tous les chefs traditionnels de Yamoussoukro, près d’une quarantaine et en présence de tout le village sur la place publique. J’ai été présenté comme le chef qui doit succéder à Nanan Sôti, agonisant à ce moment » a expliqué le chef. Qui a indiqué que, « contre toute attente, alors qu’il s’attendait à son intronisation officielle par la chefferie traditionnelle en présence du corps préfectoral Nanan Yao Kouakou Michel, de son nom de règne Nanan Djédjéwé 2 s’autoproclame chef d’Apkessekro sans être intronise.  » L’intronisation qu’a tenté de faire ce dernier n’a pas eu lieu au regard du refus du corps préfectoral qui a dit ne pas le reconnaitre comme le chef du village » a-t-il précisé. Nanan Abéhi a laissé entendre que la crise va s’exacerber avec la confiscation, par extraordinaire, par certains membres de la chefferie traditionnelle notamment le chef du village de Séman, de son arrêté de nomination préfectoral établi par le Directeur Général de l’administration du territoire. Afin d’aplanir les divergences de vue entre Nanan Abéhi et Nanan Djédjéwé 2 et autres chefs traditionnels
des cérémonies publiques de réconciliation ont été organisées par la chefferie traditionnelle à Seman et à Apkessekro. A cette occasion tout le monde a rétabli Nanan Abéhi dans ses droits, de même que Nanan Djédjéwé 2. Mais, selon lui, la réconciliation a été de courte durée au regard de ce que le bras de fer entre les deux chefs a refait surface.  » Il faut que Nanan Djedjewe 2 qui a reconnu lors des deux cérémonies de réconciliation qu’il n’est pas elligible à la succession du chef défunt se retire. Il n’est pas membre des deux grandes familles qui ont droit au trône. En plus le chef du village de Séman n’est pas habilité à désigner le chef de chez nous à Apkessekro qui n’est pas un campement de Séman comme il l’a fait croire. Vu que toute la chefferie de Yamoussoukro a, à l’unanimité, porté son choix sur moi conformément au mode de désignation de chef en vigueur chez les Baoulé, je veux que mon arrêté de nomination préfectoral me soit remis par les autorités compétentes lors d’une cérémonie solennelle d’intronisation » a martelé le chef traditionnel . Il y a lieu d’interpeler les autorités compétences notamment l’administration territoriale afin d’éviter que le pire n’advienne.

Noël Angan

 

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