Crises foncières en Côte d’Ivoire/ LETTRE OUVERTE d’un Président d’ONG AU CHEF DE L’ETAT

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unite.ci, Abidjan le 4 juin 2020 : Un Président d’ONG de défense du droit foncier sollicite l’intervention du chef de l’Etat sur le cas d’Ebimpé et 33 autres villages d’Anyama.

LETTRE OUVERTE AU CHEF DE L’ETAT

            Appel vibrant

Excellence Monsieur Le Président de la République,

Les conflits fonciers – sont un signe des temps induit par l’explosion démographique

Face à cette réalité non spécifique à notre pays, mais à dimension planétaire, il appartient à chaque Etat d’amortir ce ballon rugueux de façon doucereuse pour éviter la fragmentation de la cohésion sociale nécessaire à l’équilibre de notre famille nationale.

Vous le savez autant que moi Monsieur le Président, que nous étions 3.504 000 à l’intérieur des 322 462 m2 en 1960, au moment de notre indépendance.

Aujourd’hui environ nous sommes plus de 26.000 000 sur la même superficie qui n’a pas connu la moindre augmentation. Dès lors il est indéniable que les conflits fonciers ne feront que naître à un rythme accéléré. Il est aussi démontré que le droit textuel ne peut régler ce genre de controverse sans aggraver les cassures sociales par endroits. Nous en avons d’ailleurs mille preuves.

A cette réalité socio-démographique que les Etats du monde entier cherchent de façon effrénée des moyens de contenir par une répartition rationnelle des terres, des prédateurs fonciers viennent aggraver le sort des populations rurales. Le plus ahurissant, c’est que ces délinquants fonciers se donnent tellement d’aisance à utiliser de nobles fonctionnaires de l’Etat – et souvent à la totale insu de la volonté morale de ces derniers. Et comme c’est le rural qui par extension engendre l’urbain, voilà qui donne du grain à moudre à votre gouvernance dont moi je peux attester de l’innocence dans les faits allégués par ceux qui n’ont qu’une vue panoramique sur le monde du foncier. A preuve, le village d’Ebimpé dont dépendent 33 autres villages déclarent aujourd’hui suspecter un génocide couvant à leur encontre.

Et pourquoi cette grave suspicion somme toute légitime ?

Parce qu’un prédateur foncier se disant opérateur économique mais réputé maître dans l’art d’affabulations éhontées a tromper la religion de ministres de la république et tenté un passage en force sur des terres villageoises du côté d’Anyama-Adjamé, d’Ebimpé, impactant plus de 33 villages sur un peuple tranquille.

C’est pourquoi permettez-moi Excellence Monsieur le Président de la République, de revenir encore vers votre haute bienveillance pour solliciter une attention plus qu’ordinaire à ce qui se trame sur le domaine du foncier – surtout rural, en occurrence du côté d’Anyama, Ebimpé et autres.

 Monsieur le Président de la République. Je suis neutre

Aussi, tous ceux et celles qui, depuis le 5 avril 1997, connaissent bien mon statut de neutralité par rapport à la politique, comprendront qu’en occurrence, observer passif ce débat qui ne devait même pas en être un serait être partisan de l’irréel ; surtout que cette maltraitance des droits humains tend à salir des administrateurs de notre pays. Surtout vu que prises de court par les mirages de certains individus, ces personnalités perdent leur latin face au scandale éclaté et dont elles n’avaient pas prévu la survenance ; tellement le prédateur ne leur fait voir que le bon côté de son action.

Je m’oblige à intervenir pour provoquer le secours vital nécessaire à l’équilibre communautaire de ce côté-là. Car, « Si donc quelqu’un sait faire ce qui est juste et pourtant ne le fait pas, c’est un péché pour lui – Jacques 4 :17». Telle est la sentence divine dont tire son origine la loi humaine qui condamne la non-assistance à personne en danger, ou l’abstention de secourir ou de provoquer le secours en faveur d’une personne en péril – Article 391 du code pénal.

Si la peur de tomber sous le coup du jugement divin exprimé plus haut me suggère de secourir le droit retenu captif par l’affabulation, il y a aussi une raison impérieuse qui m’oblige à intervenir aux côtés des propriétaires terriens tout en situant les responsabilités des uns par rapport aux autres.

Et, pour étayer ma position en occurrence, Excellence Monsieur le Président, permettez-moi d’emprunter une portion des affirmations de Me MUKONGA, Avocat au barreau de Kinshasa pour dire : « vous le savez bien autant que moi, la raison humaine est jugement et le cœur humain est parti pris. Il en résulte aussitôt qu’éclairé par les données d’un débat ou d’un conflit humain, on ne peut pas ne pas prendre parti »

Et Pierre Billon d’affirmer que « la neutralité est une chose qu’on retrouve dans le discours et pas dans le cœur des gens. Dès lors si s’interdire de clamer si haut ses convictions par peur d’en subir les conséquences n’est pas de la lâcheté. Si s’interdire l’action (bienfaisante) par peur des représailles n’est pas de la lâcheté. Si  enfin voir l’injustice et passez son chemin n’est pas de la lâcheté, admettez au moins que cela y ressemble beaucoup ».

Aujourd’hui, j’interviens encore pour en appeler à votre bienveillante autorité et au pragmatisme dont je vous connais, à l’effet de freiner cette trainée du désordre vraiment inopportune dans la zone d’Anyama. Faute de quoi nous risquons d’assister à une sorte de troubles à l’ordre normal des choses de ce côté-là. Et il y a aussi le risque que d’autres populations rongées et jusque-là confinées dans des cas similaires pourraient s’en emparer comme un instrument de jurisprudence en matière de solution aux conflits fonciers.

Cependant, que l’on ne se méprenne, je n’ai aucunement la prétention d’intervenir aux réparations de tous les travers de notre société. Seul le divin Père de tout l’univers en a la capacité – puisqu’il est avant tout le plus grand sociologue de tous les temps.

Qui est le fondateur de la société humaine sans en connaitre intimement les individus qui la composent ?

Il est, certes, facile pour l’accusé ou le coupable d’user d’artifices juridiques pour échapper ou vouloir échapper à la condamnation. Parce que le juge humain ne peut se prononcer que sur ce qui est apparent et souvent sur des pièces portées à son appréciation, même quand on sait qu’une bonne et impartiale poussée dans les investigations peut exhumer la nature équivoque de certains documents contenus dans le dossier. C’est le cas ici.

Monsieur le Président de la République, votre Très Excellence devra intervenir, s’approprier ce dossier pour stopper cette forme d’imposture et sauver des vies à plus d’un titre.

Ainsi, les responsabilités seront clairement situées. Les fautifs seront convaincus d’erreur – même s’ils ne sont ou, ne seront pas punis. Au moins le calme qui découle de la quiétude sera revenu de ce côté du pays. Les cœurs seront désarmés.

Nous le voulons et le disons parce que les peuples vivent pour toujours. L’Etat né du peuple vit et vivra pour toujours. L’Etat qui est né du peuple se doit de se nourrir de l’activité du peuple lequel est son géniteur. Conservant cet honneur au peuple, il est naturel de noter que l ’activité productrice du peuple est absolument rurale parce que villageoise. Alors si le village est à l’étroit et confiné dans un périmètre gravement limité, il y a problème de société. Car l’explosion démographique avec un taux de croissance annuel galopant à 2,59 % dans notre pays fera le lit à d’autres conflits plus gênants pour notre société. Et c’est encore vous, Excellence Monsieur le Président de la république, Chef de l’exécutif à qui revient la tâche ardue de protéger les personnes et les biens qui aurez du grain à moudre.

C’est pourquoi je suis convaincu que votre Très haute bienveillance acceptera et soutiendra notre médiation dans ce dossier que le droit classique ne saurait conclure à l’avantage d’une cohésion sociale durable dans la zone.

Vous le ferez Monsieur le Président, j’en suis convaincu. Oui voudrez encore intervenir tout comme vous avez bien voulu donner une réponse favorable à notre soupir exprimé relativement à la loi 98-750 du 23 décembre sur le foncier rural – voir notre contribution dans les parutions de Fraternité Matin des 27 et 28 août 2012, suivi un an quinze jours après par le décret 2013-655 du 12 septembre 2013 relatif à la prolongation du délai de mise en œuvre de notre loi sur le foncier qui nous a embaumé les cœurs.

Mais aussi votre vigoureuse intervention pourrait déchanter les prédateurs fonciers et autres accapareurs de terres. Elle sauvera les âmes de ceux et celles qui croient à tort que la question des terres et les droits y attachés sont à minimiser. Or mort ou vie de l’homme sont au bout du périple. Pourquoi le disons-nous ?

La personne humaine est une âme composée de terre à 100% – l’eau et le souffle de vie que le Créateur y a ajoutés pour animer le corps sont volatiles.

LE FONCIER QUI NOUS INTERESSE

Le terme foncier est issu de l’ancien français fonds, dérivé à l’aide du suffixe -ier au sens de « relatif à un fonds de terre »

Au terme de l’Article 3 de notre loi relative au foncier rural, il est écrit que « Le Domaine Foncier Rural coutumier est constitué par l’ensemble des terres sur lesquelles s’exercent : – des droits coutumiers conformes aux traditions »

Que Dison-nous donc ?

Tant que la coutume demeure source du droit ; tant que les droits coutumiers ne sont pas purgés par la mise en œuvre des méthodes orthodoxes que l’Etat s’est lui-même données, la terre rurale conserve la totalité de son âme coutumière. Or tel n’est pas le cas concernant les terres villageoises d’Anyama, Ebimpé et les 33 autres villages actuellement au désarroi, parce qu’impactées par le projet dit Akwaba-City.

Oui ! Attardons-nous sur les droits fonciers et leur origine divine en levant simplement un coin de voile sur la complicité mythique qui existe entre la personne humaine et son terroir.

Notons que la terre, en tant que matière, fait partie intégrante de notre structure anatomique.

C’est ce qu’explique Genèse 2 : 7 où il est écrit : « Dieu forma alors l’homme avec de la poussière du sol, puis il souffla dans ses narines le souffle de vie, et l’homme devint un être vivant ». Cause pour laquelle le Juge suprême a dit dans le prononcé de la sentence contre le pécheur Adam « Tu mangeras du pain à la sueur de ton front jusqu’à ce que tu retournes au sol, car c’est de lui que tu as été pris. Tu es poussière et tu retourneras à la poussière – Genèse 3 :19 » Attardons-nous sur la substance de ces paroles divine de vérité.

Les scientifiques ont démontré que chacune des milliards de cellules composant notre corps recèle en son sein une particule atomique (matière minérale) qui fonctionne, telle une pile électrique ‘qui se régénère grâce à un processus extraordinaire qui semble devoir se perpétuer’.

Ne comprenant donc pas le pourquoi la mort serait-elle inévitable, les chercheurs se demandent d’où nous vient donc (qu’en dehors d’avoir été accidentellement en contact avec une source de courant électrique plus puissante – électrocution) le fait que toutes les ‘myriades’ de cellules contenues dans notre corps peuvent-elle se griller et s’éteindre en même temps pour que notre organisme cesse de vivre ?

Comment se fait-il que les matières atomiques dans nos cellules perdent peu à peu de leurs énergies et enclenchent le processus de vieillissement jusqu’à extinction totale du corps qui se confondra immanquablement à la terre ? Voilà là où réside le divin secret de la mort.

Cette assertion a un lien étroit avec notre préoccupation du jour Monsieur le Président de la république, pour dire que votre intervention pour freiner l’imposture dans cette zone aura un impact salvateur certain sur les vies aux prises dans la controverse foncière. Car le créateur a institué des lois physiques qui gouvernent à l’équilibre de la nature – la terre d’abord, puisqu’elle a été ingénieusement aménagée pour servir de pays unique à ses enfants bien-aimées que nous sommes. Il y a ajouté la loi morale qui dirige les humains dotés du libre arbitre.

Dès lors la brimade des lois morales n’a pas de conséquences immédiates perceptibles sur le coupable – la non prise en compte des lois physiques entraine immanquablement punition. Voyez-vous, Excellence Monsieur le Président comment la terre va en se dégradant en proie qu’elle est à toutes sortes de scélératesses.

Parlons-en sincèrement. Je prends à témoin le ciel et la terre pour attester de la véracité des propos ci-dessus et dont je ne suis qu’un rapporteur qui assume. Mais non pour effrayer le citoyen exploitant légal du domaine foncier, mais donner aux prédateurs fonciers d’avoir toute l’information relative à la question divine des terres et la gestion de celles-ci.

Dans l’espoir que votre Très Excellence voudra intervenir une fois encore aux côtés de vos peuples du côté d’Anyama, en vue issue citoyenne de cette controverse, acceptez mes courtoisies sans cesse renouvelées.

Lèziah   Yoro Déassiétchié i   Laurent

Consultant ,

Président de l’ONG terre de l’homme

 

 

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