Unite.ci , Abidjan le 11 janvier 2022 : C’est un climat délétère qui a prévalu ce mardi11 janvier au marché d’oignon d’Adjamé entre les acteurs de la filière oignon et les partisans du Président de la coordination des gares routières, Touré Adama
Au centre de ce malentendu, la taxe imposée aux importateurs d’oignon par le Président de la Coordination des gares routières pour le stationnement et le déchargement de leurs marchandises. En effet, à en croire des responsables de l’Inter profession oignon, ladite taxe est passé de 1000f Cfa à 75000F.
« Au départ, c’est 1000f qu’on payait pour décharger notre marchandise. A partir de l’année 2000 cette taxe est passée à 10.000 F. Mais depuis quelque temps cette taxe est surenchèrée à 75000F . Après plusieurs négociations, la Coordination nous demande de payer 60.000F. Ce que nous faisons. Mais avec ce coût très élevé, nous ne nous en sortons pas. C’est pourquoi, nous avons saisi l’interprofession pour intervenir ». Nous a confié l’un des responsables en présence du directeur exécutif et du chargé de communication de l’interprofession oignon (NDLR : Nous taisons le nom pour des raisons de sécurité) dans les locaux du l’Union des patrons de presse en ligne de Côte d’Ivoire (UPLCI).
Bien avant cette rencontre d’éclairage avec la presse, suite à un appel téléphonique du chargé de communication de l’interprofession de la filière oignon, nous avions joint le Président de la Coordination des gares routières afin d’avoir de plus amples informations sur cette altercation avec le confrère. « Monsieur le Président, il semblerait que vous ne vous êtes pas entendu avec le chargé de communication de l’interprofession qui serait venu s’informer auprès de vous ?»
Réagissant à cette question, le Président Touré Adama sur un ton de colère a laissé entendre que « non non, il n’est pas venu pour s’informer. Il est venu donner des instructions sur notre territoire. Il m’a appelé pour une rencontre et je lui ai donné rendez-vous demain (Ndlr : ce mercredi) à 14 H .Malgré cela il ordonne le déchargement des camions. De quel droit peut-il venir donner des instructions en usant de la force. C’est une violation de domicile. Mais ce qu’il oubli c’est que nous, nous sommes champions de la barbarie ». A-t-il menacé tout en coupant la communication.
Après cela et au moment où nous mettions sous presse, nous avons été informés que sur invitation du Président de la Coordination, un détachement de la gendarmerie est venu sur les lieux et l’affaire s’est déportée à la brigade de gendarmerie d’Adjamé. C’est donc une affaire très sérieuse à suivre de très près. Nous y reviendrons.
Gisèle Tienô