Famine et malnutrition en Afrique de l’OUEST/ Le triste rapport du PAM suite à la COVID 19

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Nigeria, Kano 4 October 2020 In the photo: Samira Adamu, a 37 year old beneficiary of the Joint Food and Cash initiative shows her cash card and the food items she received in her home in Kano. Samira Adamu, 37 Beneficiary of the Joint Food and Cash initiative receives her cash card and instructions from staff in her home in Kano. Photo: WFP/Damilola Onafuwa The Nigerian Government and the United Nations World Food Programme (WFP) launched a cash and food assistance programme in the three urban COVID-19 hotspots of Abuja, Kano and Lagos. The Government has released 2,000 metric tons of food from its Strategic Grain Reserve (valued at US$1 million), while WFP is releasing US$3 million to provide cash assistance. Working together with the Federal Ministry of Humanitarian Affairs, Disaster Management and Social Development, this is the first time that WFP is expanding its programme in Nigeria to reach people in towns and cities - where millions of people are threatened with hunger and malnutrition due to the socio-economic fallout from the COVID-19 pandemic. Across Nigeria - Africa’s biggest economy and most populous country - people who earn the least have lost the most as a result of the pandemic. Approximately 90 percent of the population depend on a daily wage to survive, and many of these people live in urban areas. These informal workers have lost up to 80 percent of their earnings. With a lack of income and increasing food prices, more and more people are finding it extremely difficult to meet their food needs. The prices of basic cereals have risen by 15 percent in the last month alone, and the national price of millet - Nigeria’s staple food - has doubled over the past year. To cope with hunger, families are being forced to borrow money and food, or sell their remaining assets – plunging them deeper into poverty. Distribution of cash and food began in Kano State to complement the Government’s ongoing efforts to cushion the impact of the pandemic. I
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Unite.ci : DAKAR/ NAIROBI/ JOHANNESBURG – La situation socio-économique des populations urbaines démunies d’Afrique subsaharienne s’est détériorée à la suite de la pandémie de COVID-19, avec des millions de personnes confrontées à une insécurité alimentaire aiguë et à la malnutrition, selon un nouveau rapport.

Nigeria, Kano 4 October 2020
In the photo: Samira Adamu, a 37 year old beneficiary of the Joint Food and Cash initiative shows her cash card and the food items she received in her home in Kano.
Samira Adamu, 37 Beneficiary of the Joint Food and Cash initiative receives her cash card and instructions from staff in her home in Kano.
Photo: WFP/Damilola Onafuwa
The Nigerian Government and the United Nations World Food Programme (WFP) launched a cash and food assistance programme in the three urban COVID-19 hotspots of Abuja, Kano and Lagos. The Government has released 2,000 metric tons of food from its Strategic Grain Reserve (valued at US$1 million), while WFP is releasing US$3 million to provide cash assistance. Working together with the Federal Ministry of Humanitarian Affairs, Disaster Management and Social Development, this is the first time that WFP is expanding its programme in Nigeria to reach people in towns and cities – where millions of people are threatened with hunger and malnutrition due to the socio-economic fallout from the COVID-19 pandemic. Across Nigeria – Africa’s biggest economy and most populous country – people who earn the least have lost the most as a result of the pandemic. Approximately 90 percent of the population depend on a daily wage to survive, and many of these people live in urban areas. These informal workers have lost up to 80 percent of their earnings. With a lack of income and increasing food prices, more and more people are finding it extremely difficult to meet their food needs. The prices of basic cereals have risen by 15 percent in the last month alone, and the national price of millet – Nigeria’s staple food – has doubled over the past year. To cope with hunger, families are being forced to borrow money and food, or sell their remaining assets – plunging them deeper into poverty. Distribution of cash and food began in Kano State to complement the Government’s ongoing efforts to cushion the impact of the pandemic. I

Publié aujourd’hui par le Programme des Nations Unies pour les établissements humains (UNHABITAT) et le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations Unies, le rapport – met en évidence les vulnérabilités urbaines et l’insécurité alimentaire dans le contexte de la pandémie de COVID-19, révélant que les personnes démunies des zones urbaines d’Afrique subsaharienne ont été touchées de manière disproportionnée.

 

L’analyse révèle que les personnes démunies vivant en milieu urbain dépendent souvent de l’économie informelle, vivent dans des quartiers surpeuplés et ont un accès limité aux services sociaux de base, notamment l’eau, l’assainissement et la santé, ainsi qu’aux filets de sécurité sociale formels. En outre, les moyens de subsistance urbains en Afrique subsaharienne sont moins diversifiés, irréguliers, instables et essentiellement informels et dépendent davantage des marchés et de l’économie monétaire. Dans ce contexte, la perte de revenus, combinée à la flambée des prix due aux mesures d’endiguement de la COVID-19, et la fermeture des marchés informels sur lesquels les pauvres des villes comptent pour la majeure partie de leurs approvisionnements alimentaires, ont tous entamé leur capacité à accéder à des aliments nutritifs.

 

Si la pandémie a touché tous les segments de la société, les populations urbaines défavorisées vivant dans des bidonvilles et des établissements informels, qui représentent plus de 60 % de la population totale d’Afrique subsaharienne, ont été particulièrement touchés, avec plus de 90 % des cas de COVID-19 enregistrés dans les villes. Environ 68,1 millions de femmes, d’hommes et d’enfants des zones urbaines d’Afrique subsaharienne étaient à risque d’insécurité alimentaire aiguë en 2020. Ce chiffre comprend 22 millions de personnes en Afrique centrale, 16 millions en Afrique de l’Ouest, 15,7 millions en Afrique de l’Est et 14,4 millions en Afrique australe, soit 15 % de l’ensemble des populations urbaines de la région.

 

« En Afrique subsaharienne, la faim et la malnutrition ont longtemps été associées aux zones rurales. Mais la pandémie révèle le nouveau visage de la faim, exposant les vulnérabilités des personnes démunies vivant en milieu urbain », a déclaré Chris Nikoi, directeur régional du PAM pour l’Afrique de l’Ouest et centrale.

 

« Ce rapport est un signal d’alarme pour nous tous afin de renforcer la sécurité alimentaire en milieu urbain, les moyens de subsistance durables, y compris la protection sociale, permettant d’autonomiser les personnes démunies de les rendre plus résistantes aux chocs », a-t-il ajouté.

 

Le rapport, qui fournit la toute première analyse de l’insécurité alimentaire et nutritionnelle aiguë en milieu urbain dans 49 pays d’Afrique subsaharienne, appelle les gouvernements à donner la priorité aux systèmes de protection sociale et à les renforcer, ainsi qu’à améliorer les services sociaux de base destinés aux populations urbaines, en particulier celles qui vivent dans des bidonvilles et des établissements informels.

 

« Compte tenu des tendances actuelles de l’urbanisation, qui montrent des  personnes migrant largement des campagnes vers les villes à la recherche d’opportunités économiques et d’un meilleur accès aux services, les programmes d’assistance alimentaire doivent être renforcés et adaptés pour répondre aux besoins des populations urbaines démunies, dont beaucoup n’ont pas accès aux systèmes formels d’assurance sociale », a déclaré Oumar Sylla, directeur du bureau régional d’ONU-HABITAT pour l’Afrique.

 

L’étude montre également que dans certaines régions, un nouveau type d’infrastructures et de services d’appui est nécessaire pour soutenir le développement urbain inclusif dans les régions d’Afrique qui s’urbanisent rapidement dans un contexte de stagnation des revenus et d’aggravation de la crise du logement, qui se manifeste par la prolifération des bidonvilles et des habitats informels.

 

« Avec une population urbaine qui devrait atteindre 1,5 milliard d’habitants en Afrique d’ici 2050, la collaboration en matière de conception, de mise en œuvre et d’évaluation des politiques entre les gouvernements et les agences qui travaillent dans le domaine de la santé, de l’eau, de l’assainissement et de l’hygiène et de la protection sociale est nécessaire pour améliorer les programmes et s’attaquer aux multiples dimensions des privations urbaines », a ajouté M. Sylla

Le Programme alimentaire mondial des Nations Unies est le plus grand organisme humanitaire au monde, il sauve des vies en situations d’urgence et utilise l’assistance alimentaire pour ouvrir une voie vers la paix, la stabilité et la prospérité au profit de ceux qui se relèvent d’un conflit ou d’une catastrophe ou subissent les effets du changement climatique.

 

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