unite.ci, Abidjan le 8 janvier 2021 : Les législatives sont annoncées pour se tenir le 6 mars prochain. La plupart des candidats ont déposé leurs dossiers auprès de la commission électorale indépendante. Le tri pour le choix des candidats officiels au sein du RHDP est engagé sous la supervision des envoyés de la direction .Ces derniers devraient assurer un arbitrage en vue de prévenir tout conflit interne. Mais que nenni. Car c’est bien le contraire à la lumière des premiers résultats de ces arbitrages. Le moins que l’on puisse dire c’est que le parti du Président Alassane Ouattara est en train de marcher sur du fil. Et si l’on n’y prend garde il aura plus de problèmes à régler qu’on en aurait voulu éviter.

Le cas qui fait déjà grincer les dents est celui de la région du Gontougo. Notamment au sujet du choix des candidats de Bondoukou commune et Sous-Préfecture (Apimandoum et Pinda Broko). En effet, le jeudi 7 janvier dernier 8 candidats et leurs représentants se sont retrouvés à l’immeuble de la Caisse de Stabilisation au plateau en présence des élus de la région et sous l’arbitrage du ministre Kobenen Kouassi Adjoumani. Après un passage en revu des prétendants, il ressort « du coup de sifflet final de l’arbitre en chef », qu’aucun nouveau candidat ne pourra prétendre être candidat. Ils ont tous été disqualifiés au profit des députés sortants. Malgré les avis contraires et oppositions des représentants de certains candidats. Le verdict est sans appel.

A en croire nos sources, le ministre Kobenan Kouassi Adjoumani aurait appliqué une décision de la direction du parti enjoignant de ne pas changer les anciens élus de la circonscription à l’hémicycle. C’est la mort dans l’âme et les cœurs étreints d’émotion et de forte colère que ceux qui rêvaient de fouler le seuil de l’assemblée nationale pour la première fois ont regagné leur résidence.
A peine la nouvelle est tombée que des voix se sont levées depuis les tréfonds de la région aux milles mosquées pour dénoncer avec véhémence cette décision. De sources concordantes, la majorité des populations de la circonscription concernée s’insurge contre ce qu’elle qualifie de mascarade et de décision arbitraire. Devant la grogne des candidats recalés et la révolte des administrés, la direction du parti va-elle réviser sa position ?

Rappelons que le parti avant le dépôt des candidatures avait fait signer des engagements aux prétendants leur interdisant de se présenter en indépendant au cas où leur candidature ne serait pas retenue.
Ont-ils également été prévenus que seuls les élus sortants seraient conduits ipso facto ? Question ! Nous y reviendrons.
Gisèle Tienfô