Côte d’Ivoire : Mine et Environnement / Dr Gustave Aboua (Dg du Développement Durable) avertit : « l’orpaillage illicite tue et appauvrit nos villages »

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Unite.ci : Invité par la diaspora du peuple akyé (Akwoshu), à l’occasion d’un séminaire, Dr Gustave Aboua s’est prononcé sur la thématique « Protection de l’environnement et sécurisation des terres du Domaine Foncier Rural   dans le Pays Akyé : Rôle et place de la Diaspora », en vue de situer les auditeurs sur la nouvelle vision du gouvernement sur la lutte contre l’orpaillage illicite et illégale en Côte d’Ivoire.

Dr Gustave Aboua, Dg du Développement du durable, a apporté des éclaircissements sur la nouvelle vision du gouvernement dans sa lutte contre l’orpaillage illicite et illégal

A Yakassé Attobrou où s’est tenu le séminaire le samedi 27 août dernier, le directeur du Développement durable, Dr Gustave Aboua  a apporté des éclairages scientifiques sur la problématique de  l’Orpaillage et exploitation massive des terres et des ressources naturelles, son impact sur l’agriculture familiale, les moyens d’existence des populations, la santé et les écosystèmes forestiers. En début d’exposer Dr Aboua a présenté les impacts négatifs de l’orpaillage illicite sur divers paliers. Il s’agit des aspects environnementaux, sociaux, sanitaires, économiques et culturels. Comme conséquences dans la région de la Mé, Dr Aboua a fait entendre que « l’orpaillage illicite tue nos villages. Il conduit à La paupérisation très avancée. Même si quelques propriétaires terriens pensent mieux gagner, ils installent sans le savoir la bidonvilisation et dépravation des mœurs, la perte de vitesse des valeurs culturelles ».

Selon lui, le gouvernement a apporté des réponses à ces questions.  Cela s’est traduit par la Création du Groupement Spécial de la Lutte contre l’Orpaillage Illicite (Gsloi) composée de 560 éléments, dont 460 Gendarmes et 100 agents des Eaux et Forêts, et la Brigade de répression des infractions au Code minier ( Bricm) au Ministère des Mines, ainsi que le projet Appui à la sécurisation et la valorisation de l’exploitation aurifère Artisanale (Secorci) ; la redynamisation des chantiers écoles de la Sodemi ; l’encadrement et le renforcement des capacités des Coopératives ; l’encouragement à l’obtention des autorisations pour l’exploitation artisanale à petite échelle ; et l’encouragement à la promotion des emplois verts dans les régions de la Côte d’Ivoire.

Dr Aboua a fait savoir que l’exploitation minière à petite échelle (Emape) est d’une importance cruciale pour les moyens de subsistance ruraux dans de nombreuses régions du pays

Quant aux perspectives pour la région de la Mé, le gouvernement a instauré la protection de la biodiversité et des écosystèmes dans la politique et la législation minières émerge d’une compréhension accrue et croissante, l’importance économique du tourisme axé sur la nature, les liens étroits entre la santé environnementale et le soutien communautaire aux projets miniers Dr Aboua a fait savoir que l’exploitation minière à petite échelle (Emape) est d’une importance cruciale pour les moyens de subsistance ruraux dans de nombreuses régions du pays, fournissant des emplois, des compétences et un développement durable. Ainsi, le socle du développement social et solidaire est incarné par la promotion des chantiers écoles susceptibles de construire un nouveau contrat social avec des valeurs partagées et des alternatives d’un partenariat « gagnant-gagnant » pour chaque partie prenante et en grande partie pour les collectivités locales.

Perspectives

Comme perspectives, le gouvernement compte actualiser le Code minier pour une articulation de l’artisanat avec les principes de la durabilité du développement communautaire. Aussi, il ambitionne d’arrimer le Code minier au Code de l’environnement, ce pour encourager la promotion de l’Emape dans notre pays. Il envisage le développement des Partenariats publics-privés à travers des stratégies gagnant-gagnant pour toutes les parties. Il projette faire de l’Emape, un centre d’incubateur d’emplois verts pour les régions de la Côte d’Ivoire en lien avec les Chantiers écoles de la Sodemi ; instituer les échanges d’expériences ou de leçons apprises par la coopération Sud-Sud ; faire des coopératives minières, le socle du développement social et solidaire à travers un nouveau contrat social avec des valeurs partagées. Le gouvernement veut par ailleurs accompagner les coopératives dans la recherche de financement des projets au niveau local. C’est tout heureux que les Akyés de la diaspora ont été instruits de la situation qui prévaut dans leur région et la réponse adéquate apportée par le gouvernement à la lutte contre l’orpaillage illicite et illégale.

Clément Koffi

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