Interview/ Après le report de la 9ème édition du carnaval ivoiro-antillais Le promoteur Georges Ravoteur, rassure : « Le carnaval ivoiro-antillais aura bel et bien lieu en juillet 2022 »

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Pour réussir un carnaval, il faut travailler sur deux à trois ans

Unite.ci : La 9ème édition du carnaval ivoiro-antillais n’a pu avoir lieu. Elle est reportée en juillet. Georges Ravoteur, initiateur et promoteur de cet instant festif en donne les raisons.

Georges Ravoteur, initiateur et promoteur

Peut-on savoir les raisons de la non-tenue de la 9ème édition du carnaval ivoiro-antillais prévue de se dérouler du 15 au 16 février 2022 ?

La 9ème édition du carnaval ivoiro-antillais de Cocody n’a pu avoir lieu à cette date à cause du covid-19. Donc, nous l’avons reportée dans le courant du mois de juillet avec des innovations majeures.

Hormis le covid-19, n’y a-t-il pas d’autres détails qui ont occasionné son  report ?

Non, ce sont de petites choses. Vous savez, quand une chose est connue, on cherche toujours des bobos dans la tête ou ailleurs pour raconter ce qu’on veut.

Ce report peut-il être pour vous un avantage au vu des innovations majeures que vous avez annoncées, par exemple la venue de vos compatriotes d’Europe freinée par le coronavirus ?

Oui, puisque l’année dernière personne ne pouvait bouger. Actuellement les autorités françaises ont réussi à avoir un ‘’out’’ sur la maladie. Ce qui a occasionné la tenue des carnavals un peu partout. Le mercredi des cendres et le mardi gras, qui sont des instants de la période du carnaval, ont pu être faits.  Pendant 5 jours le carnaval s’est déroulé à Port-au-Prince, en Guadeloupe, en Guyane, un peu partout. Ceci dit le report arrange les choses

Avez-vous relancé vos frères Antillais et Guyanais pour les informer de la nouvelle donne ?

Je n’ai pas eu besoin de le faire, puisqu’ils ne venaient pas déjà, c’était impossible de venir, parce qu’on ne donnait pas de visas. Cependant, ils ont des échos de ce qui se passe ici.

Sonia Dersion est venue à Abidjan pour deux spectacles et vous avez pu la rencontrer. Peut-on savoir si au chapitre des innovations, elle sera présente à cette édition ?

Sonia était très occupée, mais on a pu se voir en coup de vent entre deux portes, on a fait quelques photos, mais nous n’avons pas eu le temps de parler du carnaval. Cependant, nous avons discuté légèrement pour prendre des nouvelles. Il y avait tant de monde qui la sollicitait, que je leur ai laissé la place. C’est peut-être dommage, mais je suis un peu comme çà, quand quelqu’un est occupé j’essaie de ne pas m’asseoir avec lui, pour ne pas qu’on dise que je me le suis accaparé. Car, des personnes venues lui parler de business ou d’autres choses, peuvent rater leur projet peut-être à cause de moi certainement.

Vous partez pour la France. Est-ce pour nouer des contacts, pour rechercher des partenaires ou pour relancer les membres de votre communauté à s’intéresser à votre activité ?

Beaucoup de gens en France m’ont contacté pour me demander quand est-ce que j’y serai, etc. A monsieur Sossoh, un grand promoteur très connu en Côte d’Ivoire, j’ai répondu que je viens pour des raisons personnelles. D’ailleurs, je me pose la question de savoir si je pourrai rencontrer tout ce monde qui me sollicite. Par contre je vais rencontrer Nathalie Safati, qui doit venir travailler avec nous sur pas mal de choses, notamment sur la Journée du 10 mai (Ndlr : la journée commémorative de l’abolition de l’esclavage), l’esclavage étant reconnu comme crime contre l’humanité et la traite négrière à ne pas oublier.

N Ambitionnez-vous pas de tisser des partenariats avec d’autres carnavals ?

On me le demande, mais ce n’est pas une chose facile, parce qu’il faut travailler d’arrache-pied. Pour bien réussir un carnaval, il faut travailler deux à trois ans pour obtenir de bons résultats. Regardez le carnaval de Fort de France, regardez les chars et tout ce qui se fait, ce n’est pas une mince affaire. Donc, on était sur le point de peut-être commencer çà, on le fera peut-être l’année prochaine. J’ai un groupe de la Guadeloupe qui voudrait absolument s’associer à nous, qui s’appelle Restant Kili. J’aurais aimé qu’il vienne pour présenter des tableaux. Il y a aussi un autre groupe de la Martinique avec des habits qui datent de 1848 jusqu’à nos jours, et je pense que ça peut faire de très beaux tableaux. Ce serait quelque chose d’extraordinaire que les participants verraient du début à la fin du carnaval, lorsqu’ils marcheront ou paradent avec de très beaux vêtements antillais. Donc, on va déjà commencer par çà et voir ce qu’il adviendrait.

Combien de communautés participeront à cette fête ?

J’ai l’Association des Antillais et Guyanais de Côte d’Ivoire, des associations de jeunes, l’association des enfants de Cocody, etc. Pas mal de gens m’ont contacté et attendent que nous ayons des dates précises pour pouvoir commencer à travailler. Je leur ai dit de patienter, d’être attentifs, car, le carnaval aura lieu et ils seront informés dans les moindres détails. Comme le maire Jean-Marc Yacé le disait, ce sera une belle parade.

Propos recueillis par Clément Koffi.

 

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