Côte d’Ivoire : JEAN-CLAUDE COULIBALY candidat à sa propre succession à la présidence de l’UNJCI/ voici sa déclaration

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Unite.ci : Chères consœurs, chers confrères,

 

Mesdames et Messieurs,

Le Président sortant entouré de ses vice-Présidents et de sa Secrétaire générale (photo: sercom)

En juin 2019, à la veille du 10è congrès de l’Union Nationale des Journalistes de Côte d’Ivoire, nous nous adressions à vous pour annoncer officiellement, pour la première fois, notre candidature à la tête de notre faitière.

Nous justifions notre candidature par notre volonté de contribuer, avec l’équipe que nous conduisons, à redonner espoir aux acteurs de notre métier de plus confrontés aux effets de la transition numérique.

Nous nous sommes sentis interpellés par la situation économique gravissime des entreprises de presse en Côte d’Ivoire. Situation qui induit la précarité des emplois dans le secteur des médias et la clochardisation de plus en plus accentuée des journalistes et autres travailleurs du secteur.

Nous avions dès lors placé notre candidature sous les signes suivants :

 

  1. Le relèvement économique des entreprises de presse,

 

  1. L’accentuation du social

 

  1. La formation

 

  1. L’accompagnement de la transition numérique

 

  1. La professionnalisation de la gestion des entreprises de presse
  2. Le renforcement de la solidarité et de la confraternité.

Nous annoncions que nous étions résolus à nous battre dans une unité d’actions avec les travailleurs, les organisations syndicales ou sectorielles et les patrons de presse pour redonner à notre métier un avenir meilleur.

Pour ce faire, nous avions bâti notre programme d’actions de relèvement économique des  entreprises de presse autour du financement direct de l’Etat à hauteur de 0,01% du le budget national.

 

Au regard du volume du budget national de la Côte d’Ivoire, cette contribution étatique souhaitée représenterait un financement de 8 à 9 milliards de franc CFA.  Si nous l’actualisons, elle sera de 11 milliards de FCFA.

 

Nous étions confiants, et plus confiants encore lorsque, au plus haut niveau de l’Etat de Côte d’Ivoire, nos autorités ont montré une réelle disponibilité à examiner avec attention notre doléance.

Malheureusement, notre volonté de mener à bien ce projet primordial s’est heurtée à l’imprévisible. A la force majeure.  Nous avions pris des contacts très prometteurs sur la question avec feu le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly. Hélas !

Son successeur, feu Hamed Bakayoko, l’un des nôtres, était lui-aussi très disposé à prêter une oreille attentive à notre préoccupation. Avec lui encore, le destin en a décidé autrement.

Cependant, nous gardons toujours bon espoir. L’actuel Premier ministre, Patrick Achi est un ami de la presse. Il n’y a aucune raison de croire qu’il ne nous accompagnera pas. Sur cette question, c’est surtout une synergie d’actions qui nous permettra d’atteindre l’objectif commun. Les Fonctionnaires de Côte d’Ivoire nous ont montré la voie. A nous de tirer les leçons de leur lutte fructueuse. Pour atteindre ce but, nous devons être avant tout unis et solidaires. Nous placerons notre deuxième mandat, si bien sûr, les journalistes dans leur majorité, nous réitère leur confiance.

 

Mais, il faut aussi se souvenir que notre élection à la tête de l’UNJCI a été l’aboutissement d’un parcours de combattant sillonné de péripéties à rebondissement, de tension et parfois d’invectives.

Jamais un congrès de l’Union nationale des Journalistes de Côte d’Ivoire n’avait cristallisé autant de passion et attiré autant l’attention des autres acteurs, précisément, celle des dirigeants du pays.

Pendant trois mois, sur fond de tension, le 10è congrès a tenu  tout le monde en haleine. Du jamais vu à l’UNJCI !

Il nous a donc fallu, après notre élection, prioriser la cohésion au sein de notre organisation commune, mais pas au détriment du social et de la formation.

Patiemment, méthodiquement et efficacement, nous avons pu éteindre toutes les rancœurs nées des élections électriques de 2019.

Ayant choisi de renforcer la cohésion par le contact et le rapprochement des uns avec les autres, nous avons non seulement maintenu l’organisation de la soirée des Ebony à Yamoussoukro, malgré la conjoncture difficile liées à la crise sanitaire, mais nous l’avons fait passer d’une soirée à un week-end.

Comme vous l’imaginez bien, ce changement a nécessité des efforts financiers très importants.  Il faut en effet transporter, loger et nourrir dans les meilleures conditions plus de 500 journalistes pendant trois jours.

Nous l’avons fait avec joie pour les journalistes, en luttant comme il faut, pour avoir les moyens nécessaires et respecter notre engagement. Mieux, nous sommes déterminés à continuer en améliorant davantage les conditions du séjour des journalistes à Yamoussoukro, car nous pensons qu’il est utile de leur permettre, le temps d’un weekend, de fraterniser au mieux et de se recréer, après une longue année de dure labeur.

Nous nous étions engagés, par ailleurs, lors de la campagne électorale de 2019, à mettre un accent particulier sur la formation des journalistes. Dans ce cadre, nous avons signé un partenariat avec l’Université Félix Houphouët-Boigny de Cocody qui permet aujourd’hui à certains de nos membres de suivre des cours à moindre coût au CERCOM pour une formation diplômante.

Ainsi, un nombre considérable de journalistes est inscrit dans ce centre d’excellence, qui pour préparer une Licence, qui pour un Master ou encore pour un Doctorat.

Nous avons également engagé un protocole d’accord avec le CAMPC en vue de permettre à d’autres journalistes de recevoir une formation qualifiante.

Ces efforts vont se poursuivre. Notre but étant d’avoir en Côte d’Ivoire des journalistes aux qualifications indiscutables, véritable gage de l’excellence dans ce métier si complexe et exigeant.

Au plan social, nous avons lancé « l’opération, un journaliste, une voiture, grâce à laquelle certains journalistes ont pu acquérir des véhicules à des prix abordables. Comme chacun le sait, les journalistes vivent aujourd’hui des conditions économiques et financières épouvantables.

Notre grande satisfaction a été « L’opération, un journaliste un toit, un journaliste un lot ». Beaucoup d’entre vous y ont souscrit et des titres de propriété ont déjà été délivrés à certains d’entre eux. Les opérateurs immobiliers engagés dans le projet en sont très satisfaits et d’autres manifestent le désir de se joindre à nous. C’est l’occasion d’inviter tous ceux qui hésitent encore à souscrire rapidement. C’est une opportunité à saisir. Nous n’oublions pas le projet de la cité UNJCI qui est en très bonne voie d’exécution.

 

Il faut également rappeler ce joyau architectural, construit sous notre mandat. Je veux parler de ce nouveau bâtiment offert par l’Etat à travers le FSDP et qui abrite l’une des plus grandes salles de conférences au Plateau, la commune des affaires.

Chers consœurs, chers confrères

Comme vous le constatez, malgré une conjoncture difficile, mon équipe et moi avons réussi à respecter la plupart de nos engagements. Nous avons tenu en toutes circonstances à honorer et à satisfaire les journalistes. Nous sommes cependant convaincus que des attentes demeurent encore. Mais nous sommes aujourd’hui rassurés, à l’instant même où nous nous adressons à vous, que les possibilités pour les satisfaire existent désormais et sont même à notre portée.

 

Nous sommes donc candidats pour un nouveau mandat à la tête de l’UNJCI ;

Nous sommes candidats pour satisfaire totalement les engagements pris devant les journalistes de Côte d’Ivoire ;

Nous sommes candidats pour achever le chantier du financement des médias et des acteurs des médias resté en friche ;

 

Nous sommes candidats pour ouvrir de nouvelles perspectives à l’Union nationale des Journalistes de Côte d’Ivoire ;

 

Nous sommes candidats pour maintenir et renforcer le cap de l’honorabilité, de la responsabilité et de la respectabilité tel que l’ont espéré les fondateurs de l’UNJCI.

 

Chères consœurs, chers confrères,

L’heure est grave. Notre métier est menacé de disparition. Nous sommes sous l’épée de Damoclès du déclassement social. Nous devons donc nous serrer les coudes en faisant fi de nos petites contradictions internes. Ensemble, nous pouvons faire de grandes choses. Allons ensemble, unis comme un seul homme au prochain congrès afin d’en ressortir plus soudés.

Je vous remercie pour votre aimable attention.

 

Jean-Claude Coulibaly

Candidat à la Présidence du Conseil exécutif de l’UNJCI

 

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